Que l’on soit de gauche ou de droite, on est hémiplégique », Raymond Aron

D’un point de vue social, j’ai constaté que certaines mesures de Droite peuvent être socialement relativement bonnes et  donc, dans l’esprit de l’idéologie de Gauche (idéologie de Partage, de Respect, de Solidarité et de Progrés Humain … des idées qui me sont chères car … je vous aime bien … gens de gauche … ).

De la même manière, sur le sujet de la sécurité ou d’un point de vue économique, la Gauche peut proposer des mesures qui relancent beaucoup plus efficacement la croissance économique ou luttent de façon beaucoup plus pertinentes contre les vrais causes de l’insécurité, que ce que la Droite propose .

Au final, comme le disait Raymond Aron, « Que l’on soit de gauche ou de droite, on est hémiplégique » .

Je vais donner un exemple montrant une erreur de la Gauche puis une de la Droite.

Exemple premier avec la crise immobilière

Une ancienne mesure de Gauche, en matière de logement, consistait à n’augmenter que les allocations logement données aux locataires pour faire fâçe à la crise immobilière.
Cette crise immobilière participait et participe encore à l’augmentation incessante des loyers et est donc particulièrement importante pour le pouvoir d’achat des français.

L’immobilier comme tout marché est soumis à la loi de l’offre et de la demande.La politique de gauche qui, à l’époque, a consisté à augmenter les allocations de logement uniquement, se serait révèlée mauvaise socialement parlant.En effet,  cela aurait revenu à donner plus de poids à la demande immobilière. Cela aurait commencé avec l’augmentation des demandes de locations puisqu’on peut avoir des allocations qui nous y aident. => Une hausse des demandes de location se serait traduite logiquement par une hausse des loyers puisque la demande de logements augmente par rapport à l’offre de logements à louer. => Dans un premier temps, les allocations auraient servi à enrichir un peu plus les propriétaires grâces aux allocations versées par la communauté.
Les riches propriétaires n’auraient eu qu’à récupérer les allocations sous forme d’augmentation de loyer. En plus, cette hausse des loyers aurait poussé ceux qui n’ont pas ou peu d’allocation à penser à devenir propriétaire (puisqu’ils n’ont pas ou peu d’allocation, c’est qu’ils gagnent bien leur vie et qu’ils ont donc les moyens d’assumer un crédit). Seulement, cette hausse des demandes d’acquisition de biens immobiliers aurait fait flamber les prix. Et voilà donc les classes moyennes qui se seraient retrouvées endettées donc « plus pauvres », et les propriétaires toujours plus riches.
Le bilan de cette ancienne ‘politique sociale « de gauche » pour le logement :
Les propriétaires, une petite partie de la population qui n’a pas à se plaindre, se seraient enrichi doublement grâce aux allocations qui dopent artificiellement le marché. L’autre partie, la majorité : les pauvres et la classe moyenne, aurait vu son pouvoir d’achat diminuer parce que son budget aurait été plombé par le coût du logement.
Il aurait été si simple de comprendre la logique de l’offre et de la demande et d’utiliser l’argent destiné aux allocations pour construire des logements. Ainsi, l’offre augmentant par rapport à la demande, les prix de l’immobilier auraient diminués et globalement, il serait moins coûteux de se loger en France, ce qui laisserait plus d’argent aux classes moyennes et ferait baisser les loyers pour les pauvres.

Par honnêteté, il faut signaler que la droite a commis ensuite la même erreur avec leur « plan pour les propriétaires ».Ce plan a contribué par un mécanisme analogue à faire augmenter les prix d’achat pour devenir propriétaire : En incitant à devenir propriétaire des familles aux revenus limites, ils ont fait augmenter les demandes d’achat sans hausse de l’offre et ont donc fait augmenter les prix d’achat faisant également courir des risques de surrendettement à ces propriétaires.

Passons maintenant à un exemple montrant une erreur de la Droite

Exemple deux avec l’insécurité et l’économie

En matière d’insécurité, la Droite, récemment au pouvoir, n’a apporté fâce aux problèmes de sécurité que des réponses répressives. Ces réponses, même si elles apportent un effet à court terme, ne sont pas suffisantes pour régler les problèmes de sécurité à long terme. De façon à éviter la montée de l’insécurité à plus long terme, il est nécessaire de s’attaquer aux causes initiales de la montée de l’insécurité, prendre le problème à la source. Il s’agit en particulier de s’attaquer à la pauvreté, au manque d’éducation, au chômage et au manque de travail et donc d’occupation. Il faut aussi veiller à rendre les voies de réussites légales plus faciles que les voies illégales. La droite a commis l’erreur de ne pas du tout s’y atteler et engage la France dans une augmentation à long terme irrémédiable de l’insécurité.

En matière d’économie, la Droite a commis également l’erreur de se désengager, sous Nicolas Sarkozy, des principes de justice et de réduction des inégalités. C’est une erreur économique : Les rapports réguliers de l’OCDE indiquent qu’un pays « plus juste socialement avec des inégalités sociales réduites » est également globalement plus efficace économiquement car les citoyens sont pleinement motivés et engagés. Les statistiques au sein des pays riches sont sans équivoque sur ce point. La Droite a accentué la fracture sociale et participe à réduire les performances économiques globales de la France.

 

Au bilan, ces exemples montrent l’hémiplégie des partisans politiques et c’est pour cela que je considère que l’engagement politique pour un seul parti au point de s’inscrire et d’avoir sa carte de parti, est une démarche partisane qui manque d’intelligence quand on souhaite réfléchir concrètement et sereinement à la validité des idées et solutions politiques proposées . Précisément, vouloir se définir comme étant de Droite ou de Gauche gène la clairvoyance de nos raisonnements . Se définir comme faisant parti d’un parti, c’est quelque part , inconsciemment et même parfois consciemment, le meilleur moyen de manquer d’objectivité . Quand une nouvelle idée ou solution est proposée par un camp, le partisan (=celui qui montre sa carte de parti à qui le veut) ne pourra pas s’empêcher de vouloir défendre son camp et, au lieu d’évaluer correctement l’intérêt de la proposition, cherchera simplement à se conforter sur son positionnement initial et à défendre son camp (le tout sans mettre en perspective ses évaluations) . Le comble, c’est quand ce même partisan lève sa carte de parti et la montre à tous à l’occasion d’un repas de famille …

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