Qu’entendez-vous par société de plein-emploi ?

Si l’on suit une définition complètement superficielle du plein-emploi, on peut avoir une situation de plein-emploi et en même temps une situation sociale et humaine vraiment détestable : là se situe le débat .
La définition la plus superficielle du plein-emploi, c’est une situation où l’ensemble de la population active potentielle est occupée. Mais cette définition superficielle-là ignore totalement la question de la qualité de l’emploi .
On peut très bien imaginer une société où tout le monde travaille avec un taux de chômage proche de 0%, mais où une très large part de la population n’a pas le minimum de revenu décent pour vivre et n’a pas non plus l’estime de soi qui va de pair avec ce que l’on a à l’idée en parlant d’emploi décent.         
Le problème aujourd’hui, dans beaucoup de pays – on peut penser en particulier aux Etats-Unis et à la Grande Bretagne, mais pas exclusivement –, c’est que le taux de chômage est réduit à sa plus simple expression, mais en même temps, une part importante de la population en emploi vit dans la pauvreté ou l’incapacité de vivre de façon autonome, se loger, avoir une vie culturelle . Ce qui veut dire que la notion même de plein-emploi peut être extrêmement dangereuse .
Vouloir tendre vers une société ou le taux de chômage affiché est proche de 0% ne doit pas être l’objectif absolu .
Le but à rechercher est surtout d’avoir une société ou les gens peuvent vivre correctement de leur travail et retrouver un emploi de qualité et constructif dans des délais suffisant suite à un licenciement .
La qualité des emplois proposés est aussi importante que la quantité de chômeurs !

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