Situation du monde et inégalités des conditions de Droit Humain

Je vais appuyer mon analyse sur deux cartes diplomatiques du monde, une sur l’IDH (indice de développement humain) et l’autre sur l’inégalité des revenus .
Les sources sont sérieuses : World Resources Institute (WRI), Programme des nations unies pour le développement (PNUD), Banque mondiale, Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) .

Voici la première carte sur l’indice de développement humain :

Cliquez dessus pour la voir en plus grand et accéder aussi à d’autres cartes comme la carte du taux de mortalité infantile, du nombre de médecins ou de l’apport calorique journalier par habitant .

Une petite analyse laisse voir que :
Sur les 50 pays les plus pauvres du monde, classés selon l’indicateur de développement humain (IDH) du PNUD, 33 sont situés en Afrique subsaharienne . Malnutrition, pauvreté, illétrisme, situation sanitaire désastreuse … le continent est la première victime du creusement des inégalités dans le monde .
Les zones les plus développées sont les USA, Canada, Europe, Argentine, Australie voir Russie .

La seconde carte traite de l’inégalité des revenus entre pays .

Une étude des Nations unies sur le patrimoine des ménages confirme le gigantesque écart entre les niveaux de vie sur la planète. Selon ce document, 2 % de l’humanité concentre 50 % du patrimoine de la planète, alors que la moitié de la population mondiale n’en détient que 1 % .

On s’aperçoit bien en consultant ces cartes des nombreuses avantages qu’on tire à vivre dans un pays riche.
Cette réalité implique une responsabilité des habitants des zones développées à l’égard des peuples moins avancés techniquement, économiquement et bénéficiant de conditions environnementales (ressources premières) et climatiques défavorables .
Aussi, tout citoyen d’un pays riche, se doit de mettre en perspective sa réussite personnelle avec la chance initiale qu’il a eu de naître dans un pays riche et qui lui a permis de s’épanouir et de réussir .
Cela doit l’amener à rechercher des buts autre que la simple satisfaction de ses désirs (épicurisme, consommation effrénée) .
On peut ainsi attendre des peuples riches du monde qu’ils expriment un désir de solidarité à l’égard des pays les plus pauvres notamment par la mise en œuvre, dans ces pays, de structures, permettant une plus grande autonomie et une plus grande indépendance (partage de la connaissance scientifique, de méthodologies de construction et d’organisation ou encore partage des médicaments … ) .

Comment serait il souhaitable de voter ?

Comment faut il voter ?

Je me garderais bien ici de vous dire pour qui voter . J’essaierais simplement d’évoquer quelques pistes permettant de se décider avec plus de justesse .

Premièrement, il faut savoir s’informer objectivement : Consulter des journaux dit « de gauche » et des journaux dits « de droite », savoir regarder les chiffres (par exemple ceux des agences de presse comme l’AFP) . Il faut savoir analyser correctement ces chiffres et les mettre en perspective . Plus généralement, il faut considérer les arguments des uns et des autres avec une oreille respectueuse et attentive et considérer les idées opposés comme tout aussi respectable que les nôtres et même les rechercher . Il faut ensuite analyser les arguments opposés objectivement et les pondérer correctement (La pondération est essentielle) .
Plus personnellement, tout au long de sa vie, il faut toujours présenter sa position personnelle avec nuance et réserve afin de ne pas couper court à l’opinion des autres et encourager le dialogue afin d’inciter l’autre à oser présenter ses idées même si elles sont opposées aux nôtre . Ne jamais présenter ses idées politiques avec virulence .
Cette pratique de la « discussion philosophique » permettra sans nul doute d’approcher plus convenablement la « vérité » que ceux qui ne la pratique pas .
Pour finir, il faut réaliser une comparaison sérieuse et précise des différents arguments, les pondérer correctement et choisir en conséquence son camp .
Ces conditions réunis, le vote politique peut être alors réalisé .

Celui-ci sera l’expression de son analyse mais aussi, et cette notion est essentielle, l’expression de ses choix idéologiques et de sa propre conception de société . Au-delà de l’analyse objective des réalités, le vote politique doit aussi être vu comme un moyen d’expression de sa conception de société (conception toute personnelle) .
Par exemple, personnellement, mon vote visera toujours à la conception d’une société modérée, ouverte, tolérante et offrant à tous les niveaux de la vie une marge conséquente . En effet, notre existence est toujours caractérisée par un certain nombre d’accidents (accouchement, grossesse, maladie, caramb
olage …) . Ces accidents ne doivent pas défavoriser ceux qui en sont victimes et pour cela, la société doit offrir des marges que j’appelerais « d’amortissement » . Un homme tombé malade pour un cancer, par exemple, ne dois pas perdre fondamentalement ses chances sur le marché du travail (hors c’est actuellement le cas !).
De la même façon, je ne vois pas pourquoi créer une société sur-compétitive favorisant la mise en compétition constante des salariés et ou
« tout le monde court après la performance » . Je préfère une société bien sur basée sur la compétition, mais sur une compétition modérée . Si tout le monde « court », la qualité de vie globale est moins bonne et c’est dommageable . Et puis, nous n’avons aucunement besoin de favoriser une sur-production ou une sur-création au niveau mondiale . D’un point de vue scientifique, l’Humanité n’est pas soumise à une « deadline », en d’autres termes, elle a tout son temps pour se développer harmonieusement . Le soleil ne nous brulera en explosant, que dans plus de 4 milliard d’années ! Nous avons donc tout notre temps pour progresser et quitter notre petite planète … Et puis, d’un point de vue éthique et afin d’assurer notre subsistance à + long terme, il est préférable que l’Humanité progresse doucement mais surement . L’exemple actuelle de la mauvaise gestion de notre environnement planétaire en est un exemple criant .
De plus, la compétition n’est pas une fatalité . La valorisation de la compétition pour répondre au phénomène de concurrence entre états riches pourrait être sensiblement atténuée par des mesures internationales; ce n’est donc pas une fatalité auquelle nous devrions forcément plier .
Cette compétition affecte le libre choix des Hommes : Notre société
force un certain nombre de gens, ne souhaitant pas jouer le jeu de la concurrence et de « celui qui réussit le mieux », à le faire par différents subterfuges éliminatoires . C’est parfaitement illégitime !

Je dis cela avec d’autant plus de décontraction que je ne défends pas mes intérêts puisque, personnellement, je réponds très favorablement à ces contraintes de compétition (j’ai fait des études supérieures et j’ai une conception du travail développée …) . Je défend donc là mes conceptions idéologiques de tolérance . Je pense également par exemple qu’une personne souhaitant mettre sa vie professionnelle entre parenthèses un à deux an sous forme d’années sabbatiques devrait pouvoir le faire sans en être fondamentalement condamné .
La marge doit être suffisante pour le permettre . Alain Prost l’a bien fait au sommet de sa gloire, je ne vois pas pourquoi un salarié plus quelconque ne le pourrait pas ….De plus, certains managers le font, par exemple, pour traverser l’atlantique en bateau pendant 1 an …
Etre ouvert à une telle société, c’est être LIBRE de penser et s’extraire favorablement des carcants idéologiques de notre époque uniquement basé sur le travail . L’épanouissement par le travail est réel mais je considère que l’on atteindra un épanouissement plus important en travaillant un peu moins et en exerçant des activités plus diversifiées . Travailler 70% de son temps et consacrer les 30% restant à la musique, à la littérature, à la pratique du sport, ou pourquoi pas à la peinture, me semble plus épanouissant que travailler 95% de son temps à la même activité et ne rien faire d’autre !!!
Pour finir, voter en répondant uniquement aux impératifs économiques de concurrence globale, ne permet nullement de favoriser ses choix personnels de société et de toute façon, au bout du compte, ne mène à rien .

Votre vote sera l’expression de votre choix de société pour les générations futures et d’abord vos enfants, alors choisissez bien ….

Les modèles canadien et anglais en question

Le modèle du canada est particulièrement intéressant quand à la capacité qu’il a eu à réduire sa dette publique . En effet, ce pays s’est trouvé en 1990 dans la même situation que la France aujourd’hui c’est-à-dire avec un taux de chômage de 10%, un secteur public trop important en effectif, une dette de l’état colossale qui pesait sur les finances public par le remboursement de la dette (à peu près le même poids que le remboursement de la dette en France c’est-à-dire le montant de l’impôt sur le revenu) .

Ce pays, le Canada, a réussi, de 1990 à nos jours, à retrouver des finances positives et à rembourser plus de la moitié de sa dette . De plus, le taux de chômage est descendu à 6% .

Les finances sont redevenus positives grâce notamment à l’allégement de 30% en trois ans du nombre de fonctionnaires et des privatisations modérés de certains domaines mieux gérés par le privé que le public . Ce redressement a été réalisé sans affecter le système de protection sociale en place dans le pays . Cet exemple devrait servir d’inspirations à la France . Bien sûr, les deux systèmes des deux pays, la France et le Canada, ne sont pas parfaitement similaire et il ne s’agit pas de transposer à l’identique les deux processus . Il faut s’adapter aux particularismes français . Le changement en France devra être mené de façon plus modéré et plus lente et dans des proportions adaptées  . L’homme capable de mener ces changements devra avoir un ton pédagogique et expliquer sans effet d’annonces usurpé les raisons du changement . Ces changements devront être mené avec une obligatoire prudence et à une vitesse modérée . Les changements ne doivent pas être menés de façon trop rapide afin de ménager les équilibres sociaux français comme par exemple l’équilibre entre le secteur public et privé ou la qualité des services rendus par les services publics dans le cadre de la diminution de fonctionnaires. Ces changements devront également préserver ce qui fait les points forts de la France à l’étranger, et son modèle social en est un puisqu’il est admiré partout dans le monde . Ne détruisons donc pas à l’occasion de ces futurs changements les briques constitutives de notre nation .

Il s’agira donc par exemple de diminuer modérément les effectifs du secteur public mais bien sur pas jusqu’à 50% (chiffre irréaliste) comme annoncée démagogiquement par Nicolas Sarkozy.

Afin de mener avec précision ce changement, il s’agira de nommer à la tête de l’état un homme modéré et pédagogue, sachant s’exprimer avec retenu et précision, apte à expliquer ces changements .

Personnellement, Nicolas Sarkozy, qui se réclame l’homme du changement, ne me semble pas du tout adapté afin de mener ces réformes . Il manque de modération et ne maîtrise pas convenablement ses propos . Ses modalités d’applications du changement sont inadaptées aux réalités et au particularisme français . Par exemple, il prévoit une vitesse d’application de ce changement beaucoup trop rapide, dans des proportions de 50% irréalistes .Même si il mettait en oeuvre une telle proportion, on s’apercevrait ensuite plus tard de nombreux dysfonctionnements et on finirait finalement par remettre des fonctionnaires. Cela reviendra donc de toute façon à diminuer les fonctionnaires de moins que annoncé. Les économies de cette réduction des fonctionnaires ne seront de toute façon pas élevées et resteront insuffisantes.

On peut penser que parmi les futurs candidats, de gauche comme de droite, on pourra trouver des candidats ayant compris les nécessaires changements pour réduire le déficit et qui sauront les mener de façon plus modéré que ce que Nicolas Sarkozy propose et avec des modalités d’applications plus réfléchies . On peut faire des économies pour réduire le déficit de beaucoup d’autres façons que par la diminution des fonctionnaires. Cette approche est un choix d’économie idéologique et politique et en fait il en existe beaucoup d’autres.

Venons en maintenant au modèle anglais (présenté objectivement dans l’émission « un œil sur la planète »). Ce modèle est présenté par Nicolas Sarkozy comme un modèle dans sa lutte contre le chômage . Je vais vous présenter les réalités du modèle anglais et vous allez pouvoir constater par vous-même que ces réalités nuancent grandement son bien fondé . Le taux de chômage en Angleterre est de 3,5 %. Afin d’atteindre ce résultat, l’état a mis en place une flexibilité accrue du travail et a mis en œuvre des job center .

Le problème vient de la façon dont les chiffres du chômage sont calculés . Beaucoup de chômeurs ne sont pas comptabilisés . En effet, afin d’être comptabilisé comme chômeur en Angleterre, il faut s’inscrire aux Job Center . Cette inscription faite, l’organisme vous propose immédiatement des postes . Hélas, ces postes sont pour l’essentiel des postes sous qualifiés (balayeurs, restaurations, agents d’entretien) et toujours inadaptés aux profils de formations scolaires et professionnelles (expérience) . De ce fait, les jeunes diplômés sortant des études ou les salariés expérimentés ne peuvent s’inscrire aux Job Center . En effet, si ils le faisaient, on leur proposerait des postes sans rapport avec leurs qualifications dans les trois semaines et ils seraient contraint de refuser ce qui les amèneraient à être exclus de la liste des job center . En conséquence, les jeunes diplômés sortant des études ou les salariés expérimentés ne s’inscrivent pas en pratique dans les job center afin de pouvoir rechercher librement dans leurs domaines de prédilection . Les jeunes diplômés sortant des études ou les salariés expérimentés (une grosse partie des sans emplois) ne s’inscrivant pas sur la liste des job center, ils ne sont donc pas comptabilisés dans les chiffres du chômage . Le chômage en Angleterre est donc beaucoup plus élevé que ce qui est annoncé . Plus grave encore, les demandeurs d’emploi non inscrit sur la liste des job center ne perçoivent pas d’aide de l’état .

Dans la pratique, on peut donc dire sans mentir que les jeunes diplômés et les salariés expérimentés momentanément sans emplois, parce qu’ils cherchent à rester dans leurs domaines de prédilection, ne s’inscrivent pas dans les chiffres du chômage, ne touchent pas d’aide de l’état et ne sont pas aidés dans leurs recherches d’emplois .

En conclusion, le système de lutte contre le chômage, en Angleterre, est utile pour les peu ou pas diplômés mais est parfaitement inadapté aux diplômés et aux salariés expérimentés .

Et, le faible taux de chômage en Angleterre s’explique par une non comptabilité d’une partie non négligeable des sans emplois .

De plus, quand je dis que le modèle anglais est profitable aux non diplômés, c’est encore une fois relatif . Les Job Center reclassent en effet rapidement les sans diplômés mais dans des postes hétéroclites . Leur expertise et leur expérience dans un domaine donné n’augmente donc jamais, leur salaire ne croît donc jamais, et faute de projet professionnel cohérent, ce système les maintient dans un état de précarité permanente .

En conséquence, le modèle anglais n’est peut être pas véritablement un modèle dans sa lutte contre le chômage . Afin d’appliquer ce modèle à la France, il s’agirait donc de le nuancer fortement afin qu’il réponde au moins honorablement à la condition des diplômés et des salariés expérimentés . De plus, la différence de taux de chômage entre la France et l’Angleterre s’explique aussi par une automatisation de l’emploi beaucoup plus importante en France ce qui a contribué à l’élimination des petits boulots dans l’hexagone: les banques se sont équipées de distributeurs de billets, les pompes à essence n’emploient plus qu’une personne à la caisse etc. Il est utopique de penser que la simple application du modèle anglais résoudra les problèmes propres à la France .

Pour élargir la comparaison entre la France et l’Angleterre à d’autres notions que celles du  chômage, on peut aussi aborder d’autres thèmes . Par exemple, on peut parler d’un couple d’anglais qui a été s’exiler en Nouvelle Zélande, ne pouvant plus se loger autour de Londres qu’au prix de loyers exorbitants et de temps de déplacements effrayants . Pour se faire soigner les dents, des files d’attentes de six mois ne sont pas rares… Le « bon vivre » dépend de qui vous êtes, là encore plus que chez nous … Il semble donc que l’herbe ne soit finalement pas toujours plus verte chez les autres .

Nicolas Sarkozy présente l’Angleterre comme un modèle parfaitement bénéfique, sans nuance aucune, ; cela me gène profondément au vu de ce que je viens de vous exposer . Je vous laisse vous faire votre opinion .

Actions de Dominique de Villepin

D’abord parlons des points négatifs de son action :

Dominique de Villepin met en place le CPE, qui peut être vu comme une bonne ou une mauvaise mesure dans l’intérêt de la France . Je ne discuterais pas dans cet article de la question d’être pour ou contre le CPE . Je constate que cela crée un positionnement populaire défavorable puisque 70% des français de toute génération se prononcent pour le retrait du CPE, et ce quel que soit leur partis (gauche ou droite) . Ce chiffre est d’autant plus important qu’il s’agit d’une mesure qui concerne une partie restreinte de la population, les jeunes de -26 ans, uniquement . On aurait donc pu s’attendre à un positionnement plus faible, une petite partie de la population étant concernée . Ces 70% ne désirent pas seulement en discuter, ils veulent un retrait direct .

Les français sont un peuple éduqué, formé et responsable . Leur positions ne sont donc sans doute pas pris à la légère .

Fâce à un tel raz de marée anti-CPE et dans un système démocratique comme le notre, il me semblait normal que Dominique De Villepin, même si il ne retirait pas directement le CPE,  rouvre  au moins les discussions, cela me semblait la moindre des choses . Il ne l’a pas fait . Cet acte est irresponsable, parce qu’il met la France dans une situation tendue . Cette absence de réponse fâce à une préoccupation qui touche 70% de la population peut être ressentie comme une forme de violence et cette non-réponse violente peut elle-même dégénérée et provoquer de la violence . De la même façon, les présidents  d’universités notent une possible montée de la violence entre les étudiants souhaitant travailler et les étudiants manifestant contre le CPE et bloquant les facultés . Cette situation me préoccupe parce qu’elle pourrait dégénérer, un peu comme les propos de Nicolas Sarkozy qui ont provoqués des émeutes en banlieue .  

Je pense également que les manifestations pourraient encore glaner un public plus large qui verra dans l’attitude de Dominique de Villepin un acte anti-démocratique . Dominique de Villepin a franchi un cap d’action difficilement acceptable à mon avis et je souhaite que son action soit réprimé .

 

Ensuite les points positifs :

Dominique de Villepin a été le premier à parler avec franchise de la situation des jeunes . Et il a ainsi participé à faire connaître la réalité de la précarité des jeunes et à faire réagir . C’est une bonne chose . Il dit sur son site internet www.premier-ministre.gouv.fr : « L’immense majorité des jeunes n’est embauché qu’en CDD, en intérim ou en stages non indemnisés qui se succèdent. Le diplôme n’est même plus une protection suffisante : 21 %, c’est le taux de chômage des jeunes de niveau bac + 4, neuf mois après la sortie de leurs études. Tout cela se traduit par des difficultés personnelles, par un accès compliqué voire impossible dans certaines villes au logement, par une autonomie réduite, parfois même des problèmes de santé . Les jeunes doivent être le moteur de notre pays, ils sont aujourd’hui les victimes du chômage. » – –  –Autre point positif à mes yeux, Dominique de Villepin va s’inspirer du modèle allemand (ou les jeunes ne sont pas plus touchés par le chômage que les autres) et mettre lui aussi en place des mesures afin de favoriser la professionalisation des jeunes et les mesures d’alternance . Cette professionalisation est la clé qui a permis à l’Allemagne d’assurer aux jeunes un taux de chômage pas plus élevé que le reste de la population (11%) . Il a prévu  de fixer un objectif de  500.000 apprentis en 2009, et 200.000 contrats de professionnalisation par an à partir de 2007. Dans les petites entreprises, la formation en alternance se développe bien, mais dans les grandes, la situation reste beaucoup trop modeste, alors que ce sont elles qui sont les mieux structurées pour offrir des formations nombreuses et variées. Il a donc décidé de fixer un objectif quantifié de jeunes en alternance dans les entreprises de plus de 250 salariés : 1 % de leurs effectifs au 1er janvier 2007, 2 % au 1er janvier 2008 et 3 % au 1er janvier 2009. La taxe d’apprentissage sera modulée en fonction du respect de cet objectif .  Cela me semble une très bonne mesure !

A vous de vous faire votre opinion !

La jeunesse actuelle est délibérément sacrifiée par nos politiques et les entreprises en France

Les jeunes français dans leurs immense majorité font des efforts pour se former en entreprenant des études jusqu’à 25 ans (voir +) au détriment d’une autonomie financière acquise plus tôt . En réponse à ces efforts, ils rencontrent un monde du travail qui recrute en CDD et contrats précaires et une durée d’accès à « l’emploi stable (CDI)» des jeunes de 8 ans en moyenne (pour les non diplômés, chiffre de l’état) . Cette situation repousse encore l’âge d’acquisition d’une autonomie financière . De plus, les jeunes sont caractérisés par un salaire bien en dessous de la moyenne nationale et un taux de chômage de 25% pour les jeunes contre 10% pour le reste de la population (chiffre de l’état) et même 40% pour les non diplômés . A tout cela s’ajoute une exigence encore plus importante à l’égard des jeunes avec une « formation maintenant tout au long de la vie », une demande de rentabilité plus élevée qu’à l’époque et une exigence de mobilité nationale (de Paris à Marseille) et presque internationale . Des jeunes peuvent répondre favorablement à ces contraintes de mobilité mais cette exigence de mobilité à long terme s’oppose aux conditions nécessaire afin d’établir convenablement un foyer . Dernier point, la vie professionnelle des jeunes sera caractérisée par plusieurs entreprises dans une vie comme nouveau standard . Ou va-t-on s’arrêter ?
Ce phénomène concerne également les plus agés qui eux aussi sont écartés du monde du travail . Ce phénomène (écartement des extrémités, les + jeunes et les + vieux) conduit à gonfler artificiellement la « compétitivité » de la France au détriment des obligations sociales de la France (en ne faisant travailler que les plus rentables). Cela permet à la France d’attirer les entreprises étrangères en mettant en avant le plus haut taux de compétitivité européen mais d’un autre coté, les exigences sociales et d’équité à l’égard des différentes générations ne sont pas respectées . Cette écartement par l’entreprise des plus agés et des plus jeunes du monde du travail est parfaitement illégal . En effet, légalement, il ne peut être appliqué de discrimination à l’embauche en fonction du sexe, de l’éthnie ou de l’AGE . La loi reste lettre morte . Les annonces d’emploi avançant un critère d’âge sont nombreuses .
Pour exemple, un pays comme l’Allemagne a répondu honorablement à cette exigence sociale basique en maintenant les jeunes et les plus anciens dans le monde du travail (le taux de chômage n’est pas ni plus grand ni plus faible pour les jeunes ou les anciens que la moyenne nationale allemande) . Une des clés : L’Allemagne favorise la professionnalisation (50% en entreprise, 50% à l’école) et consacre le double du budget de la France par jeune . Le challenge n’est donc pas impossible .
En conclusion, les perspectives des jeunes sont considérablement réduites pour leurs avenir : un accès au travail beaucoup plus délicat (et forcément aléatoire pour tous) et en plus, la perspective de quitter le travail beaucoup plus tôt (les anciens étant également écartés du monde du travail) .
Le tout dernier contrat CPE du gouvernement est encore un pas vers plus de précarisation de la jeunesse .
De plus, ce CPE ne répond pas aux conditions psychologiques adéquates afin d’engager le « jeune » salarié dans une démarche productive et impliquée en faveur de l’entreprise . En effet, le jeune salarié vit la période d’essai de 2 ans du CPE de façon dévalorisante . Les jeunes désirent avant tout être considérés, respectés et – sans doute le plus important – qu’on croit réellement en eux . Une période d’essai de 2 ans est mal vécue et cela est compréhensible . Dans ces conditions, psychologiquement, le salarié n’étant plus impliqué en faveur de l’entreprise, il ne faudra pas s’étonner que celui ci fasse preuve d’un manque de respect, d’un manque d’implication et de sérieux. Tout cela aura été finalement prévisible .
Pour finir, et c’est sans doute le point le plus important, la perspective d’embauche (le nombre d’emplois créés) qu’on peut prévoir avec ce contrat est réduite et est insuffisante compte tenu de la régression sociale qu’il constitue . Le jeu n’en vaut pas la chandelle . Si peu d’emplois gagnés pour une telle régression, c’est inacceptable .
Même des chefs d’entreprises sont de mon avis .
Pour preuve, la dernière intervention de Mme Corinne Lepage, je cite :
« Nous sommes opposés au CPE qui est un contrat de précarisation. Moi, qui suis aussi chef d’entreprise, je n’arrive pas à comprendre que l’on puisse licencier quelqu’un sans raison. C’est la porte ouverte à n’importe quoi. Le problème que l’on rencontre en France est celui d’une forte flexibilité sur l’emploi. Il convient d’assurer un parcours sécurisé aux gens. Le CPE assure un sort particulier aux jeunes. Ceci n’est pas justifié et est très négatif."

Femmes au pouvoir ?

L’inéquité à l’égard des femmes reste une réalité :

– Un salaire qui reste globalement de 25 % inférieur à celui des hommes

– Une présence dans les postes de pouvoir qu’ils soient  politiques ou économiques qui reste très marginale (même si les femmes s’intéressent globalement moins à la politique)

– Des violences conjugales qui se maintiennent au niveau de 10 morts par mois

– Une répartition des tâches qui reste très inégalitaire

Pour répondre à cette situation d’inégalité, l’accession d’une femme au pouvoir permettrait sans doute de favoriser une égalité plus réelle . Les lois existent déjà mais elles ne sont pas appliquées concrètement, notamment par les chefs d’entreprises qui ne jouent pas le jeu .

De même que les femmes sont parvenues dans les années 70, grâce à des femmes de courage comme Simone Veil mais aussi à des hommes engagés comme Lucien Neuwirth à gagner la bataille de la contraception et de l’avortement, les femmes doivent aujourd’hui gagner celle du partage du pouvoir.

 

Les femmes ont prouvé leur capacités intrinsèques à gouverner  et résister à la pression machiste .

Quelques exemples le prouvent : Angela Merkel, présidente de l’Allemagne; Martine Aubry au gouvernement PS dernièrement; Michelle Bachelet, nouvelle présidente du Chili; Michel Alliot-Marie, UMP, Ministre de la Défense; Ségolène Royale, PS; Hillary Clinton, EU; Eva Perón, Argentine (à la tête d’une organisation de charité); Simone Veil, mise en œuvre de l’IVG(avortement) et de l’accès à la contraception; Corinne LEPAGE, député européen

Les candidates en France pour les futures élections sont :

Ségolène Royale, Marine Le Pen, Arlette Laguiller, Corinne Lepage (?)

 

Je considère, au-delà des clivages politiques, qu’à préférence égale entre deux candidat(e)s, le vote prioritaire en faveur de la  femme, s’impose afin de favoriser l’émergence d’une première en France : « une femme au pouvoir » .

 En conclusion et à titre personnel, j’ai déjà eu l’occasion de voter pour une femme au premier tour des élections présidentielles 2002, afin de favoriser des considérations secondaires, le deuxième tour ayant été ensuite l’occasion d’affirmer mes préférences électorales .

Il s’agissait donc au 1er Tour de  Mme Corinne Lepage, député européen, d’un parti écologiste .

Egalité hommes-femmes et discriminations diverses

Concernant, l’ égalité hommes – femmes, la loi affirme :

« Tout employeur est tenu d’assurer, pour un même travail ou un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes : ce principe interdit toute discrimination de salaire fondée sur le sexe. Tous les employeurs et tous les salariés sont concernés, qu’ils relèvent ou non du Code du travail. Les salariés du secteur public sont donc également visés. »

 

En réalité, on constate des différences de salaires à travail égal entre hommes et femmes . Par exemple, dans le secteur de la banque, le salaire de base des hommes est supérieur de 27 % à celui des femmes, 65 % dans les bureaux d’études, 26 % dans la plasturgie .

Les inégalités de salaire entre les hommes et les femmes se construisent et se creusent en cours de carrière sous l’effet de promotions et de systèmes de primes plus favorables aux hommes. Les promotions au lieu d’être accordé sur la qualité des interventions, sont basées sur le temps de présence et les dépassement d’horaires (mon expérience personnelle le confirme) . C’est une erreur de logique mais c’est ainsi .

Le système des promotions, largement fondé sur le principe de disponibilité (dépassements d’horaires fréquents…), défavorise les femmes qui acceptent plus difficilement, du fait de leurs contraintes domestiques et familiales, des rythmes de travail très contraignants, peu prévisibles, et difficilement négociables car souvent imposés par le client .

Leur modérations, que je considère personnellement comme socialement fort responsable, leur est hélas préjudiciable .

Cette discrimination de salaire (à l’égard du sexe faible) trouve une certaine justification :

une évolution de carrière moins favorable, des parcours féminins moins linéaires dus à des interruptions des études ou du travail pour grossesse ou afin de s’occuper des enfants, ce qui est préjudiciables au salaire .

Malgré tout, ces réalités ne sont pas suffisantes pour justifier un écart de salaire à travail égal aussi important . Un ré-echelonnement des salaires doit avoir lieu .

 

Ce manque de diversité dans l’entreprise apparaît également pour d’autres caractéristiques que le sexe, en particulier l’ethnie ou l’âge (discrimination à l’égard des jeunes et des vieux sur le marché du travail français) . Pourtant, le rapport de la commission européenne sur les effets de la diversité professionnelle (de sexe, d’âge et raciale) montre que la mise en œuvre de la politique de diversité est économiquement avantageuse . Quelque 69 % des sociétés interrogées dans le cadre du rapport déclarent que l’adoption de politiques favorisant la diversité leur a permis d’améliorer leur image de

marque. 62 % admettent que ces politiques les ont aidées à attirer et à conserver du personnel hautement compétent . Près de 60 % conviennent que les actions en faveur de la diversité ont amélioré la motivation et l’efficacité (58 %), stimulé l’innovation (57 %), accru les niveaux de service et la satisfaction des clients (57 %) et participé à pallier les pénuries de main-d’oeuvre (57 %)

 Selon une nouvelle enquête de la Commission européenne, 83% des entreprises qui appliquent des politiques en faveur de la diversité reconnaissent que celles-ci sont commercialement rentables. Les principaux avantages commerciaux qu’elles en tirent sont notamment la possibilité de recruter de la main-d’oeuvre parmi un éventail plus large de travailleurs et de maintenir plus longtemps en poste les meilleurs d’entre eux, d’établir des relations communautaires plus solides et de donner une meilleure image de l’entreprise.

 Les entreprises ayant franchis le cap (peu nombreuses) ne le font pas uniquement pour des raisons éthiques et juridiques, mais aussi pour les avantages commerciaux évidents qu’elles en tirent .

Propositions de mesures

Mise en œuvre d’une commission chargée d’évaluer les besoins en recrutements annoncés des différents secteurs économiques et également chargée d’en communiquer les résultats aux familles . Cela permettrait aux étudiants de choisir leurs filières de formations en connaissant les débouchés qu’elles proposent . Les étudiants suivraient ainsi des formations qui répondent en temps réelles aux besoins du monde du travail .

Mise en œuvre d’organes de « contrôle » chargés de vérifier la strict observance des lois . Elles pourraient s’assurer que les entreprises respectent l’esprit du code du travail (Vérifier qu’elles n’utilisent que 2 contrats en CDD successifs maximum avant une embauche en CDI et non un renouvellement infini de CDD comme cela s’est vu à la Poste avec 77 CDD de suite pour une employée) . Elles pourraient contrôler les conditions d’attribution du RMI ou des Assedics de façon plus efficace qu’actuellement pour contrer la fraude . Elles pourraient vérifier que les entreprises ne travaillent pas illégalement, qu’elles versent bien leurs cotisations URSAFF (Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales) . La fraude à l’URSAFF permettrait de rembourser le trou de la Sécurité Sociale (émission « le droit de savoir ») .

Création d’une autorité de régulation économique mondiale afin de contrer les effets négatifs de l’hyper-libéralisme . Petite explication : La concurrence économique que se livre les différents pays amène chacun des états à offrir des conditions d’accueil les plus favorables aux entreprises afin que celles-ci viennent s’installer sur leurs territoires et apportent de l’emploi . Chacun des états propose de + en + de souplesse aux entreprise internationales . Les états offrent par exemple des conditions d’embauche facilitées ou des conditions d’imposition les plus faibles possibles . Les états sacrifient ainsi aux systèmes de lois en place et cette concurrence des législations mondiales amène à un affaiblissement des droits sociaux jusque là acquis et une précarisation plus généralisée des salariés . Chaque état est pris au piège de la concurrence pour attirer les entreprises et l’emploi . Individuellement, chaque état ne peut pas agir efficacement pour contrer cette mise en concurrence des législations et cela conduit à une détérioration lente mais certaine et inéluctable des droits sociaux . Pour intervenir de façon efficace, il me semble qu’il faut agir à la source du problème et bloquer la mise en concurrence des législations au niveau non pas national mais international . C’est ce que je propose de faire par la création d’une autorité de régulation mondiale . Celle-ci serait chargée de mettre en place des lois internationales appliquées simultanément à tous les états (traités ainsi sur un pied d’égalité) . On pourrait envisager par exemple des mesures afin de ne pas mettre en concurrence directe les pays riches et les pays en voie de développement (à faible coût de main d’œuvre) .

Création d’une autorité de régulation mondiale (pas seulement économique comme précédemment) en charge de faire respecter à travers tous les états du monde tous les principes qui se doivent d’être gérer au niveau mondial et avec une autorité éxecutive forte .

Par exemple, pour l’écologie et l’environnement :

Imposition de normes à tous les états mondiaux par cette autorité . Les mesures restrictives étant appliqués simultanément à tous les états, il n’y a pas de concurrence déloyale et celles-ci peuvent s’appliquer sans contestations .                                         

La non prolifération des armes (nucléaire ou non) pourrait également être un de ses objectifs .

Cette mesure est déjà gérée par l’ONU mais la gestion pourrait en être facilitée si une autorité de régulation mondiale au pouvoir exécutif plus élevé était créé .

Que l’on soit de gauche ou de droite, on est hémiplégique », Raymond Aron

D’un point de vue social, j’ai constaté que certaines mesures de Droite peuvent être socialement relativement bonnes et  donc, dans l’esprit de l’idéologie de Gauche (idéologie de Partage, de Respect, de Solidarité et de Progrés Humain … des idées qui me sont chères car … je vous aime bien … gens de gauche … ).

De la même manière, sur le sujet de la sécurité ou d’un point de vue économique, la Gauche peut proposer des mesures qui relancent beaucoup plus efficacement la croissance économique ou luttent de façon beaucoup plus pertinentes contre les vrais causes de l’insécurité, que ce que la Droite propose .

Au final, comme le disait Raymond Aron, « Que l’on soit de gauche ou de droite, on est hémiplégique » .

Je vais donner un exemple montrant une erreur de la Gauche puis une de la Droite.

Exemple premier avec la crise immobilière

Une ancienne mesure de Gauche, en matière de logement, consistait à n’augmenter que les allocations logement données aux locataires pour faire fâçe à la crise immobilière.
Cette crise immobilière participait et participe encore à l’augmentation incessante des loyers et est donc particulièrement importante pour le pouvoir d’achat des français.

L’immobilier comme tout marché est soumis à la loi de l’offre et de la demande.La politique de gauche qui, à l’époque, a consisté à augmenter les allocations de logement uniquement, se serait révèlée mauvaise socialement parlant.En effet,  cela aurait revenu à donner plus de poids à la demande immobilière. Cela aurait commencé avec l’augmentation des demandes de locations puisqu’on peut avoir des allocations qui nous y aident. => Une hausse des demandes de location se serait traduite logiquement par une hausse des loyers puisque la demande de logements augmente par rapport à l’offre de logements à louer. => Dans un premier temps, les allocations auraient servi à enrichir un peu plus les propriétaires grâces aux allocations versées par la communauté.
Les riches propriétaires n’auraient eu qu’à récupérer les allocations sous forme d’augmentation de loyer. En plus, cette hausse des loyers aurait poussé ceux qui n’ont pas ou peu d’allocation à penser à devenir propriétaire (puisqu’ils n’ont pas ou peu d’allocation, c’est qu’ils gagnent bien leur vie et qu’ils ont donc les moyens d’assumer un crédit). Seulement, cette hausse des demandes d’acquisition de biens immobiliers aurait fait flamber les prix. Et voilà donc les classes moyennes qui se seraient retrouvées endettées donc « plus pauvres », et les propriétaires toujours plus riches.
Le bilan de cette ancienne ‘politique sociale « de gauche » pour le logement :
Les propriétaires, une petite partie de la population qui n’a pas à se plaindre, se seraient enrichi doublement grâce aux allocations qui dopent artificiellement le marché. L’autre partie, la majorité : les pauvres et la classe moyenne, aurait vu son pouvoir d’achat diminuer parce que son budget aurait été plombé par le coût du logement.
Il aurait été si simple de comprendre la logique de l’offre et de la demande et d’utiliser l’argent destiné aux allocations pour construire des logements. Ainsi, l’offre augmentant par rapport à la demande, les prix de l’immobilier auraient diminués et globalement, il serait moins coûteux de se loger en France, ce qui laisserait plus d’argent aux classes moyennes et ferait baisser les loyers pour les pauvres.

Par honnêteté, il faut signaler que la droite a commis ensuite la même erreur avec leur « plan pour les propriétaires ».Ce plan a contribué par un mécanisme analogue à faire augmenter les prix d’achat pour devenir propriétaire : En incitant à devenir propriétaire des familles aux revenus limites, ils ont fait augmenter les demandes d’achat sans hausse de l’offre et ont donc fait augmenter les prix d’achat faisant également courir des risques de surrendettement à ces propriétaires.

Passons maintenant à un exemple montrant une erreur de la Droite

Exemple deux avec l’insécurité et l’économie

En matière d’insécurité, la Droite, récemment au pouvoir, n’a apporté fâce aux problèmes de sécurité que des réponses répressives. Ces réponses, même si elles apportent un effet à court terme, ne sont pas suffisantes pour régler les problèmes de sécurité à long terme. De façon à éviter la montée de l’insécurité à plus long terme, il est nécessaire de s’attaquer aux causes initiales de la montée de l’insécurité, prendre le problème à la source. Il s’agit en particulier de s’attaquer à la pauvreté, au manque d’éducation, au chômage et au manque de travail et donc d’occupation. Il faut aussi veiller à rendre les voies de réussites légales plus faciles que les voies illégales. La droite a commis l’erreur de ne pas du tout s’y atteler et engage la France dans une augmentation à long terme irrémédiable de l’insécurité.

En matière d’économie, la Droite a commis également l’erreur de se désengager, sous Nicolas Sarkozy, des principes de justice et de réduction des inégalités. C’est une erreur économique : Les rapports réguliers de l’OCDE indiquent qu’un pays « plus juste socialement avec des inégalités sociales réduites » est également globalement plus efficace économiquement car les citoyens sont pleinement motivés et engagés. Les statistiques au sein des pays riches sont sans équivoque sur ce point. La Droite a accentué la fracture sociale et participe à réduire les performances économiques globales de la France.

 

Au bilan, ces exemples montrent l’hémiplégie des partisans politiques et c’est pour cela que je considère que l’engagement politique pour un seul parti au point de s’inscrire et d’avoir sa carte de parti, est une démarche partisane qui manque d’intelligence quand on souhaite réfléchir concrètement et sereinement à la validité des idées et solutions politiques proposées . Précisément, vouloir se définir comme étant de Droite ou de Gauche gène la clairvoyance de nos raisonnements . Se définir comme faisant parti d’un parti, c’est quelque part , inconsciemment et même parfois consciemment, le meilleur moyen de manquer d’objectivité . Quand une nouvelle idée ou solution est proposée par un camp, le partisan (=celui qui montre sa carte de parti à qui le veut) ne pourra pas s’empêcher de vouloir défendre son camp et, au lieu d’évaluer correctement l’intérêt de la proposition, cherchera simplement à se conforter sur son positionnement initial et à défendre son camp (le tout sans mettre en perspective ses évaluations) . Le comble, c’est quand ce même partisan lève sa carte de parti et la montre à tous à l’occasion d’un repas de famille …

hyper-libéralisme et mutation du monde du travail

L’hyper-libéralisme conduit les entreprises à se débarrasser très souvent de leurs salariés . Cette précarisation du monde du travail aura de nombreux inconvénients .

La mobilité du salarié peut être préjudiciable à l’entreprise à deux niveaux.



Sur le plan humain, l’ensemble d’hommes et de femmes qui composent l’entreprise est assimilable à une famille. Et le licenciement, pour des problèmes de rentabilité, est toujours incompris et assimilé à une trahison. A la longue, l’employé devenu itinérant aura de plus en plus de mal à s’investir dans un métier, dont il sait qu’il changera fréquemment, et dans une entreprise qui ne le considère plus comme un investissement à long terme mais comme un outil polyvalent substituable à volonté. Je ne vois pas comment le milieu ouvrier peut accepter une telle déconsidération sans que, tôt ou tard, il n’y ait une réaction.  De plus, ces changements constants d’entreprises vont amener le salarié à ne plus s’investir dans son travail, la productivité ramenée à chaque salarié sera donc moins bonne .
D’un
point de vue économique et A LONG TERME, la rentabilité globale finira
par diminuer même si elle augmente en apparence dans un premier temps .
D’un point de vue
plus global, le citoyen sera amené par réaction à ne plus s’investir de façon stoicienne pour le travail et la cité en général et développera encore plus qu’aujourd’hui  un sentiment d’épicurisme profond, ne s’interessant alors qu’à son plaisir personnel en ne vivant qu’au jour le jour sans projet plus élevé . Il sera alors difficile d’envisager impliquer le salarié dans une démarche visant à l’intégrer dans la recherche du "profit" suivant les aspirations des employeurs .
Cette désaffection des salariés pour leur entreprise est déjà visible actuellement alors que la flexibilité du travail ne fait que commencer . En effet, des études menées dans les grosses entreprises informatiques françaises ont déjà montrées un lien direct entre l’augmnetation des licenciements et la dégradation des biens des entreprises : les actes d’incivilités et dégradations au travail ont sensiblement augmentés : les salariés se sentent déconsidérés et s’autorisent à dégrader les biens d’une Entreprise qui ne les respecte plus .
Le problème auquel nous allons devoir faire face ne se s’arrête pas aux portes de l’entreprise, mais se diffuse dans un mal être général d’une société qui, après la chute du spirituel, se voit confronté à un nouveau problème : la chute du professionnel.


Sur le plan économique, la mobilité des employés est aussi préjudiciable pour l’entreprise au niveau du savoir-faire du personnel. Cette caractéristique difficilement quantifiable apparaît souvent mieux par défaut lorsque l’on est obligé de pourvoir d’urgence le poste d’une personne qui est amenée à quitter l’entreprise rapidement. Bien qu’un temps d’adaptation soit nécessaire au remplaçant, il se peut que l’entreprise ne renoue jamais avec la productivité atteinte grâce au savoir-faire du prédécesseur. Cette baisse de productivité se traduit donc par un coût.
Les lobbies prônent une politique de court terme, motivés par les fluctuations des cours de la bourse. L’augmentation du turn-over et la précipitation innovatrice qu’engendre l’économie libérale pourraient bien accroître dangereusement les risques de " désinvention " à long terme. Les équipes de recherches passeraient alors leur temps à essayer de retrouver les compétences perdues pour optimiser leur production, plutôt que de l’investir dans la découverte de nouvelles connaissances.

L’un des effets secondaires de ces positions hyper-libérales extrêmes est la minimisation des normes sociales et environnementales qui sont considérées comme des obstacles au commerce plutôt que comme des nécessités vitales. Là encore, l’action des multinationales trahie leur appel du pied incessant vers un marché qui ne jure que par une large croissance de leur chiffre d’affaires, et ce dans une période de temps très limitée.