Le racisme en question


Il n’y a de races humaines mais des ethnies culturelles.
Les humains ne peuvent être distingués génétiquement.
Nous savons par les études des généticiens des populations que si les groupes humains se distinguent, c’est uniquement en termes de culture.
En effet, c’est uniquement par la culture que les groupes humains ou sociétés se départagent et se différencient ; et pas selon leurs natures biologiques.
C’est-à-dire que s’il y a bien lieu de maintenir les distinctions, le phénomène n’est en aucun cas naturel.
Il ne relève pas de l’étude de la biologie, mais de l’anthropologie au sens large.
Le racisme fait l’erreur de l’analyse inverse : Il fait d’un phénomène culturel, un phénomène prétendument physique, naturel et biologique.
En réalité, d’un point de vue génétique, tous les êtres humains sont identiques à 99,99%.
La définition scientifique de « race » repose justement sur une divergence génétique d’une race à l’autre relativement importante qui existe chez les chiens ou les chats mais pas chez les hommes.
En France, Albert Jacquard ou Axel Kahn, tous deux des généticiens reconnus, en ont témoigné ainsi que l’ethnologue et anthropologue français Claude Levi Strauss.
La non existence de races dans l’espèce humaine fait consensus dans la communauté scientifique et l’idée est vérifiée depuis plus de 100 ans par des études de toutes sortes sur des échantillons de population toujours plus importants pour toujours la même conclusion : pas de races chez l’Homme.
Idéologiquement, d’où vient le racisme dans l’histoire récente ?
Depuis plus d’un siècle, on n’a que trop tenté d’utiliser des arguments tirés de la biologie pour justifier certains modèles de sociétés. Darwinisme social ou eugénisme, racisme colonial ou supériorité aryenne : les idéologies n’ont guère hésité à détourner les acquis de la biologie.
Au début du 20ème siècle, la recherche encore à ses balbutiements en terme de génétique, s’interrogeait sur l’éventuelle existence de races chez l’homme.
Sans que la communauté scientifique ait tranchée à cette époque là, les mouvements de l’extrême-droite américaine du Ku-Klux-Klan déformèrent alors les divergences scientifiques d’alors pour laisser penser que les races humaines existent.
Leur mouvement se mit alors à renaître d’autant que certains films accentuèrent le phénomène comme « Naissance d’une nation » du réalisateur Griffith.
Le racisme se développa.
Les scientifiques s’aperçurent finalement que les races n’existaient finalement pas mais le mal était fait.
Comme souvent, les idéologies des intellectuels sont susceptibles d’être gravement déformées quand elles sont reprises par les politiques et encore bien plus à l’extrême droite.
Les politiques veulent avoir le vote de leurs électeurs pour être élus : Ils sont en concurrence avec les autres politiques et dans une surenchère due à cette mise en concurrence, ils n’hésitent pas à entretenir les croyances de leurs bases électorales pour obtenir leurs votes : il s’agit de dire aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre pour avoir leurs confiances et leurs adhésions, peu importe que cela soit vrai ou faux, moral ou immoral, dangereux ou non.

Pourquoi pas de races humaines et une divergence génétique si faible ?
-1/ Car pas de sélection humaine
Il y a des races chez des animaux et des végétaux mais pas chez l’homme car ces animaux et végétaux ont été sélectionnés par les hommes par l’élevage ou l’agriculture.
L’homme a tout au long de son histoire, sans le savoir, pratiqué une sorte de sélection naturelle pour améliorer les races d’animaux (élevage) et les espèces de plantes (agriculture). Ainsi, il n’a cessé de mettre en place des opérations de sélection génétique et de fixation de races pour les espèces animales et végétales. Chez les chiens par exemple, il existe des appellations de « pure race » car les parents de ces chiens sont eux même des chiens de la même race. Dans le temps, ce type de reproduction contrôlé a amené l’existence des races de chiens qu’on connait actuellement.
Cette pratique n’est pas arrivée à l’homme lui-même même si cela a été tenté, à certains moments, pour sa propre espèce, sous le Troisième Reich pendant une période très courte.

-2/ car isolement géographique pas assez durables
L’homme moderne (Homo sapiens) a connu de courtes périodes d’isolement de
groupes ethniques, mais aussi beaucoup de mélanges.
L’isolement géographique des groupes d’humains n’a jamais été suffisamment long pour que des races émergent.
Il y a toujours eu un nombre de reproductions minimal mais suffisant au cours du temps pour que le brassage génétique opère dans les différents groupes d’hommes : les divergences génétiques n’ont donc jamais pu être marquées.
Sur ce point, il faut bien comprendre que, dans un groupe de population isolé, il suffit d’une relation amoureuse entre un homme de la tribu et une femme extérieure au groupe pour que rapidement le nouveau apport génétique du nouveau ou de la nouvelle, se mélange et diversifie le génome de toute la population concernée.
Dans notre histoire, le mélange des populations s’est même accentué depuis six mille ans comme l’explique Jacques Ruffié, du Collège de France et encore plus récemment avec les moyens de transports actuels et la mondialisation.
En pratique, le processus de mondialisation et de métissage des cultures et des individus a ainsi réduit très fortement les possibilités de modes de vie autarciques. Et ainsi, la durée d’une société (et donc d’une culture) humaine semble maintenant trop faible devant celle qui serait nécessaire pour la séparation des gènes et l’apparition de races chez l’homme.

-3/ car pandémie il y a 100.000 ans
L’australopithèque (de 7 à 1 million d’années) puis l’homo-habilis, l’homo erectus, l’homo sapiens et enfin l’homo sapiens sapiens et l’homme de Cro-Magnon (30.000 ans, Europe) se sont succédés pour former l’homme actuel. La population humaine était encore au nord de l’Afrique il y a 100.000 ans.
A cette époque, l’homme a sans doute vu sa population réduire de 90% car il a été victime d’un virus ou d’une bactérie très nocif. Seul un homme sur 10 porteur du bon génome résistant à cette épidémie a survécu.
Cette pandémie a donc réduit l’étendue et la diversité du génome des hommes réduisant là aussi la possibilité d’apparition de races au sein de l’espèce humaine.

Alors comment expliquer les différences d’apparences physiques ?
On observe effectivement des différences d’apparences physiques entre les hommes comme par exemple les couleurs de peaux (Europe, Afrique noir), la forme des yeux (Chine ou Japon), les cheveux (crépus ou lisse …) etc…
On remarque aussi que certaines de ces différences d’apparences physiques se superposent avec la localisation géographique.
Pour la couleur de peau, cela s’explique car ce sont les conditions géographiques et climatiques de ces zones qui ont amenés à ce que telle couleur de peau soit avantagée par rapport à une autre par évolution darwinienne : La peau noire résiste mieux au soleil (moins de cancers) que les peaux banches donc il y en a plus en Afrique ou il y a plus de soleils.
On pourrait donc penser que si les traits d’apparences physiques ont divergé au point que ce soit visible alors les autres caractéristiques ont aussi du diverger et de façon importante . Et il pourrait donc y avoir des races …

En réalité, il n’y a pas de races pour autant :
Il y a eu des divergences limités mais elles ne sont pas suffisantes pour parler de races et si malgré ces divergences limitées, on voit des différences d’apparences physiques, cela vient du fait que les traits d’apparences physiques sont programmés par un très petit nombre de gènes contrairement « aux autres caractéristiques »* bien plus nombreuses dans le génome et programmées par un grand nombres de gènes.
Les gènes codant les traits d’apparences physiques ont produit une différence visuelle perceptible car les traits d’apparences physiques sont codés par un « PETIT nombre de gènes » : Une petite variation a des chances d’entrainer de gros changements puisqu’il y en a peu. Les traits physiques divergent plus rapidement.
Mais, les autres traits et caractéristiques de l’homme qui sont de loin les plus nombreux eux, sont généralement codés par un « GRAND nombre de gènes » : des centaines ou des milliers.
Les petites variations qui ont eu lieu au cours du temps sur « ces grands nombres de gènes » sont donc presque imperceptibles.

Aucun regroupement global n’est possible
Non seulement, la divergence génétique est faible et donc il n’y en a pas assez pour qu’il y ait des races mais en plus, pour la plus grande majorité des caractéristiques humaines, ces divergences ne se sont pas produites géographiquement et donc suivant la même répartition que pour la couleur de peau.
On ne peut pas répartir les différents individus de l’espèce humaine en groupe homogène. Les populations ne sont pas identiques en effet mais lorsque on tente d’identifier des groupes distinctes, au lieu d’obtenir des petits nuages qui représenteraient chacun une race, on obtient un vaste brouillard.
Le regroupement en fonction de la couleur de peau existe mais si on en fait un autre suivant la couleur des cheveux, il sera très diffèrent.
De la même façon, pour un regroupement en fonction de l’intelligence :
On peut prendre l’exemple du test de Q.I, un test d’intelligence parmi d’autres. Celui-ci ne résume pas l’intelligence complètement d’autant qu’elle est très culturelle mais permet de faire des comparaisons par rapport à ce test étalon.
On observe qu’il y a la même proportion d’individus ayant de petits Q.I, de moyens Q.I ou de gros Q.I en Afrique Noir qu’en Europe du Nord, en Asie ou au Mexique. Si on faisait des regroupements en fonction de ceux qui ont plus de 120 de Q.I par exemple, il y en aurait dans tous les pays du monde et dans des proportions identiques.

Conclusion
Le racisme n’est pas fondé car il n’y a pas de divergences génétiques suffisantes pour caractériser des races au sein de l’espèce humaine.
Les différences physiques sont trompeuses.
Il n’existe pas de races mais des différences culturelles c’est-à-dire des ethnies. Et c’est important de comprendre cela pour régler les éventuels problèmes de cohabitation ou d’intégrations de nouvelles populations (immigration/émigration) et pour prendre les éventuelles difficultés par le bon bout et ainsi pouvoir les régler efficacement.
Il ne faut pas considérer les éventuelles difficultés d’intégration et y chercher des solutions suivant l’existence de races (elles n’existent tout simplement pas !) mais essentiellement suivant un point de vue culturel.

-En fait, le racisme est dangereux :
Les génocides en témoignent et ils peuvent avoir lieu entre individus du même pays : En ex-Yougoslavie, les serbes contre les kosovars sont tous de la même ethnie.
-En fait, le racisme est immoral et ce même si il avait été vrai:
L’article 1er des droits de l’homme et du citoyen de 1789 indique :
« Tous les hommes naissent et demeurent égaux en droits et en dignité. »
C’est bien de cela dont il s’agit :
C’est une conviction philosophique de l’égale dignité des êtres.
Peu importe qu’il y ait des différences d’apparences ou de comportements …
La tolérance indique de s’ouvrir à ce que les autres puissent penser ou agir différemment de nous.
-En fait, le racisme est faux :
Toutes les études scientifiques honnêtes et non financées par des parties d’extrême-droites convergent pour indiquer l’absence de races au sein de l’espèce humaine depuis plus de 100 ans.
Et ces expériences prennent le problème de différentes façons :
Et par la mesure génétique des populations
Et par des mesures directes suivants les préjugés racistes qui s’avèrent infondés (QI pour l’intelligence, statistiques pour les niveaux d’agressivité etc …).

NB :
*
« toutes les autres caractéristiques » :
La plupart des traits humains ne concernent pas l’apparence physique et ne sont pas extérieurs : organes internes, intelligences, caractères, niveaux d’agressivité, gentillesse, …

3 réponses sur “Le racisme en question”

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