Le développement de la fibre optique

La fibre optique va envahir les réseaux de communication et est en voie de développement et de déploiement jusqu’à l’utilisateur final .
Les premiers opérateurs telco (télécommunications) comme France Telecom et les ISP (=fournisseurs d’accès internet FAI) annoncent leurs stratégies de déploiement .
Free annonce le déploiement de solutions FTTH, France Télecom en installe lui aussi, Neuf suit aussi mais en FTTB, Alice prévoit qu’il participera aussi au phénomène .
A Paris, le déploiement de la fibre de chacun des opérateurs devrait se faire systématiquement par les égouts .
Même le département des Hauts de Seine prévoit d’équiper tout le département par une desserte en fibre soit plus de 500 000 logements .
Le mouvement est lancé .
Les architectures choisies permettent une progressivité des déploiements avec des solutions mixtes fibre/cuivre ou tout fibre optique .
Pour commencer, pour les solutions mixtes, le point de desserte optique peut être plus ou moins proche de l’utilisateur : en FTTB, la fibre s’arrête en pied d’immeuble ; en FTTN ou FTTC (curb  : trottoir), la fibre s’arrête au niveau du quartier ou de la rue. Dans ces cas-là, les dernières dizaines ou centaines de mètres sont généralement réalisées sur un réseau cuivre : xDSL sur le réseau téléphonique (les conditions d’accès à la sous-boucle locale cuivre restant toutefois incertaines), CPL sur le réseau électrique, Ethernet sur câble cuivre dédié. Ces solutions intermédiaires permettent d’approcher progressivement la fibre de l’usager (en visant le FTTH à terme) et donc de lui apporter une amélioration immédiate du niveau de service (le débit sur cuivre étant d’autant plus élevé que la distance est courte), tout en étalant les investissements dans le temps.

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Par la suite, il est alors possible d’étendre l’architecture en tirant de la fibre jusqu’à l’usager de bout en bout .
Nous avons alors des architectures dites
passives ou actives, selon la présence ou l’absence d’équipements actifs entre le site central de l’opérateur et les points de desserte .

Le point-multipoint passif (souvent appelé PON, passive optical network, par abus de langage) : une fibre unique part du central et dessert plusieurs habitations, lesquelles sont raccordées à cette fibre au niveau d’un équipement passif (coupleur ou splitter , sorte de « multiprise »), placé à proximité de la zone à desservir. Chaque maison reçoit toutes les informations envoyées par l’équipement central (OLT) ; l’équipement récepteur (ONT) de chaque abonné assure le filtrage. Cette architecture permet des économies sur la quantité de fibres à poser, et donc sur le dimensionnement des infrastructures d’accueil.

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 le point-multipoint actif : proche du schéma précédent, le coupleur étant remplacé par un commutateur, équipement électronique capable d’aiguiller le signal. Les informations envoyées depuis le central sont traitées par le commutateur, qui les retransmet uniquement sur la fibre de l’abonné destinataire. Cette architecture, de par la présence d’éléments actifs dans l’arbre optique, est d’exploitation complexe à grande échelle.

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 le point-à-point passif : chaque habitation est reliée au central par une fibre qui lui est dédiée de bout en bout . Le modèle est identique à celui de la boucle locale téléphonique traditionnelle, avec une paire de fils par abonné. Cette architecture permet une étanchéité absolue entre les lignes des différents abonnés : aucun risque de sécurité, et garantie absolue de disponibilité totale de la ligne (aucun partage de débit) . C’est l’architecture finale vers lequel tout le monde veut tendre .

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