Le marché du stockage entreprise et grand public

Le marché du stockage en entreprise connaît ses dernières années un grand dynamisme entre les constructeurs et éditeurs de logiciels (SUN, Compaq-HP, IBM, SGI, Veritas, Legato, ADIC, DICOM, Maxtor, Network Appliance, Exabyte …) .
La manifestation « Les Universités du stockage » auquel j’ai déjà participé à plusieurs occasions est un must en la matière .
On trouve dans le secteur essentiellement les offres de solutions SAN (Storage Area Network), NAS (Network Attached Storage) et DAS (Direct Attached Storage) .

Récapitulons :
SAN, NAS et DAS
– Le SAN est un réseau de stockage dédié reliant des serveurs de fichiers à des baies de stockage(grappes de disques durs) .
Le mécano du SAN s’articule autour de commutateurs (appelés Fabrics) très haut débit et de liaisons FC (Fiber Channel) et Scsi à plus de 100 Mo/s (1 Gbit/s environ) via des interfaces réseaux présentes sur les serveurs appelées HBA (Host Bus Adapter) .
– Le NAS est un serveur de fichiers accessible par le réseau ou les utilisateurs stockent leurs données (en particulier celles qu’ils veulent absolument voir sauvegardées) . A noter que certains serveurs NAS peuvent se joindre à un SAN et ont l’interface adaptée .
– Le DAS est la solution de stockage la plus élementaire puisqu’il s’agit
d’un disque dur ou d’une baie de stockage externe directement reliée à l’ordinateur par exemple via un lien SCSI . Elle répond à des besoins de stockage local .
Les approches SAN et NAS sont plus adaptées en entreprises de façon à rationaliser le stockage en le centralisant ce qui permet une économie en administration et l’évolution des capacités se fait sans gaspillage (contrairement à de multiples stockages DAS). Le cout tôtal de possession (TCO Total Cost of OwnerShip) de ces équipements est généralement élevé mais le retour sur investissement (ROI Return On Investment) que l’on peut en attendre est, dans bien des cas, très intéressant .
Les équipements comme les SAN se trouvent essentiellement dans de grosses sociétés (comme Airbus ou VA TECH) ayant de grands besoins de capacités . Ils offrent de très bonnes performances d’accès mesurables en Mo/s comme en IO/s .
Les performances en IO/s (entrées/sorties par secondes) sont également à considérer en particulier lorsque les données proviennent de serveurs comme des serveurs de messagerie (Exchange, Lotus Domino) ou des serveurs de bases de données (Oracle, MSSQL, MySQL) . En effet, pour ce type d’application, la nature des données (messages, BDs) fait que les données sont morcelées en de nombreux très petits fichiers . La limitation des échanges se fera donc non pas en fonction du débit mais en fonction des échanges d’entrée / sortie des fichiers donc en IO/S .
Les SAN doivent en général offrir une haute disponibilité et donc une tolérance aux pannes très élevée avec souvent la règle des 5 neufs : 99,999 % de disponibilité . Ce n’est possible que grâce à une redondance des composants (double alimentation, double ventilateur, double interface réseau, grappes de disque avec systèmes RAID 1,2,3,4,5 et disque Hot swap et hot plug (retrait à chaud et ajout à chaud avec reconstitution des données manquantes automatique)) . De plus, parfois, les données du SAN sont dupliquées (réplication et externalisation du stockage) sur un deuxième site distant pour parer à tout incident (inondation, incendies …) . On parle de SWAN (Storage Wide Area Network) .
Tous ces équipements nécessitent en entreprises des sauvegardes (en plus du stockage sur disque) . La politique de sauvegarde se fait soit en ne sauvegardant que les données qui sont sur les serveurs soit en sauvegardant également les données sur les postes clients via des logiciels clients de sauvegardes installés sur chaque poste et/ou chaque serveur .
Sur les serveurs, de façon à ce que ces sauvegardes ne pénalisent pas l’accès au données trop longtemps, on réalise d’abord un snapshot (copie des métadatas en quelques secondes) de façon à pouvoir ensuite sauvegarder tout en maintenant l’accès aux données .
robots
Ces sauvegardes se faisaient jusque là sur des bandes via des lecteurs de bandes, des robots de sauvegardes et des logiciels de sauvegarde nombreux sur le marché (notamment Legato Networker et Veritas Netbackup) . Aujourd’hui, le coût du disque dur a baissé au point de rattraper le coût de la sauvegarde sur bande qui devrait disparaître au profit du disque dur et du disque optique (notamment blue-ray) .

Dans le marché du grand public, en plus des traditionnelles CD-ROM RW et DVD-ROM RW, on va voir apparaître un nouveau support : les DVD Blue-Ray et les HD-DVD .
blue-ray
Les nouveaux DVDs auront le même format que les DVDs actuels mais leurs capacités de stockage sera améliorée grâce à une gravure plus fine et à l’utilisation d’un laser bleu de 405 nanomètres de longueur d’onde .
Ainsi, les DVDs Blue-Ray auront une capacité de 25 à 50 Go en double couche et les HD-DVDs une capacité de 15 à 30 Go en double couche comparativement au 8,5 Go en double couche des DVDs actuels . Cela va permettre un meilleur archivage des données informatiques (personnelles et d’entreprises) sur ces disques; et dans le monde de la vidéo, on va pouvoir stocker des films au standard Haute Définition HD 1080p av
ec une meilleure qualité d’images . De plus, la vitesse de gravue sur Blue-Ray sera 5 fois plus rapide que les CDs, DVDs actuels .

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